La religion - Les églises
EGLISE SAINTE ANNE A MEYMANS
HISTOIRE
L’église Sainte-Marie-de-Meymans du pieuré bénédictin fût batie au Xème ou XI ème siècle vers la même époque que l’église de Jaillans.
Elle dépendait de l’église de Jaillans, laquelle église fut confirmée à Montmajour en 1118 par le pape Gélase II.
Fondée en l’an mil à proximité d’Arles, l’abbaye de Montmajour était une des plus riche et des plus prospère. Des succursales sont établies dans le Royan, à Romans et Montmiral. A la fin du XI ème siècle, le mal des ardents se répand dans nos campagnes et fait des dégâts considérables. Les reliques de Saint Antoine
étant réputées pour soigner les malades, un grand nombre de pèlerins se rendent dans l’église qui les renferme. Le clergé local ne suffit pas à donner les soins religieux nécessaires. On confit donc aux bénédictins de Montmajour le soin d’assurer le service religieux. Ils y forment un monastère vers 1088. Des seigneurs guéris ou épargnés par le mal des ardents, offrent aux moines des terres pour y installer des monastères et des églises. En 1460, les églises de Jaillans et Meymans sont sécularisées (Montmajour ayant perdu de sa splendeur au fil des siècles).
En 1563, l’église de Meymans, comme celle de Jaillans fut incendiée par les troupes Huguenotes du baron des Adrets, à l’époque des guerres
de religion. Les moellons de la façade du midi portent encore l’empreinte du feu. En 1580, l’église Sainte Marie devient l’église Sainte Anne. Elle est alors reconstruite, surélevée et fortifiée par un chemin de ronde.
On pense que le clocher en pierres de tuf est construit (ou reconstruit) à ce moment là. Ces aménagements lui confèrent son caractère unique dans la région. Elle fut pillée et dévalisée de fond en comble le 27 Ventose (15 mars 1794) et devint le temple de la Raison, ou plutôt de la déraison,
puisqu’elle servit aux assemblées les plus tumultueuses et les plus extravagantes. Des modifications et réparations ont été faites au fil des années jusqu'à son aspect actuel.
ARCHITECTURE
Elle présente un plan très simple caractéristique de l’art roman :
Nef unique débouchant sur un transept
Abside centrale entourée de deux absidioles
L’intérieur présente un voûtement en berceau, éclairé par deux fenêtres au sud
La croisée de transept est voûtée en berceau très haut qui repose sur d’énormes piliers très simples, supportant le clocher.
(marque de l’empreinte cystercienne ?) La décoration architecturale est assurée par des voussures à double rouleau, une niche orne la clé de l’arc triomphal.
L’abside et les absidioles sont couvertes par des voûtes en « cul- de- four »
L’abside centrale contient le maître autel
Les absidioles contiennent chacune un autel dédié a des saints
- à droite saint Ennemond patron des bergers
- à gauche saint François Régis patron des dentellières et des juifs de France
Dans la nef centrale deux autels sont installés
- l’un dédié à la vierge
- l’autre dédié à sainte Philomène
L’ensemble était recouvert de peintures et fresques murales
On pense qu’à l’origine la charpente de la nef était apparente
A l’extérieur le croisillon sud présente une porte surmontée d’une fenêtre, ce dispositif constituant un arc boutant épaulant le clocher.
Le portail récent est surmonté d’une fenêtre haute qui anime la façade construite en tuf et en molasse La façade sud conserve le chemin de ronde et le contrefort du XIV°. On y distingue aussi les traces de l’imbrication d’autres bâtiments
du prieuré aujourd’hui détruits, l’étude nous éclairera peut-être à ce sujet On imagine qu’à l’origine les toitures des absides actuellement couvertes de tuiles romaines posées sur du sable étaient constituées
de pierres plates, quelques vestiges sont visibles A remarquer :
-Le bénitier en pierre taillée a l’entrée
-Les fonds baptismaux en noyer intégrés au mur nord
-Le bénitier à l’extérieur à gauche et la pierre creuse sculptée à droite du porche qui étaient utilisés pour ceux qui ne devaient
pas pénétrer dans l’église, sujets de mauvaise vie ,femmes qui avaient leurs règles ou avant la cérémonie des relevailles (40 jours après l’accouchement) et pour nourrir les malades contagieux -L’échelle de meunier très remarquable dans le clocher, composée de 2 demis tronc d’une seule portée
--------------------------------------------------------------------------------------- Date de création : 19/03/2011 @ 12:55 Réactions à cet article
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